La banlieue sud de Lunéville
Le rail (Lunéville-Saint-Dié) et la route (ex RN 59) remontent la vallée de la Meurthe, installés rive droite, côte à côte, sur les terrasses alluviales[1]. Les usines Trailor occupent l'espace interstitiel. A gauche, s'est développée la zone industrielle et tertiaire de Lunéville et, à droite, la zone commerciale. Les deux s'étirent sur les territoires de Lunéville et de Moncel-lès-Lunéville. L'arrière-plan est dévolu à la vallée inondable de la Meurthe où l'on observe cultures, prairies et gravières[2].
Complément :
Moncel-lès-Lunéville, à l'arrière-plan, est une banlieue particulière. Peuplée en 2008 d'un peu plus de 500 habitants, la commune croît démographiquement rapidement depuis une dizaine d'années (364 habitants en 1990). Mais au regard de son territoire (2 194 ha, l'un des plus vastes du département) et de la proximité de Lunéville, on peut s'étonner de ne pas trouver une banlieue plus étoffée. Certes le rail, la route et la Meurthe constituent des freins à cet essor. Le manque de dynamisme économique de la ville ces dernières décennies entre aussi en ligne de compte. Mais en fait, la municipalité pendant longtemps a privilégié son statut de commune active à celui de commune-dortoir[3]. Ainsi, à gauche sur le cliché, de larges espaces encore agricoles constituent une importante réserve foncière potentielle en vue de la venue d'entreprises et de nouveaux habitants. Toutefois, la ville connaît d'importantes mutations qui génèrent des friches[4] nombreuses et souvent mieux placées par rapport au centre-ville. Aussi, à l'heure du Grenelle de l'environnement sera-t-il plus sage de reconquérir ces friches avant de songer à transformer ces terres agricoles.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : V. Bertrand