Lunéville, cité royale
Installé le long de la Vezouze (premier plan), le château de Lunéville, Versailles lorrain, œuvre de Boffrand, commandé par le duc Léopold, embelli par Stanislas est un chef-d'œuvre du XVIIIe. Il constitue le cœur historique de la ville. Sa partie sud (au centre droit) dissimule sous un toit provisoire les stigmates de l'incendie qui ravagea en 2003 ses quartiers les mieux préservés (chapelle et appartements princiers). C'est aujourd'hui le plus grand chantier de restauration patrimonial en Europe.
Complément :
Derrière le château s'étendent vers l'est les Bosquets, vastes jardins à la française redessinés sous Stanislas et dans lesquels ce dernier fit ériger par l'horloger François Richard 88 automates grandeur nature. L'ensemble constitué du château, de sa cour, des Bosquets, du canal des Bosquets prolongé vers l'est par le Champ de Mars, le tout longeant la Vezouze, constitue un élément structurant et contraignant pour l'organisation de la ville. La ville s'est développée au sud (à droite et à l'arrière-plan sur le cliché). Ainsi on peut observer à droite sur le cliché, attenant au château, la ville vieille médiévale dense et réhabilitée[1] dans les années 1970. Derrière, au second plan, apparaissent quelques éléments de la ville moderne, et surtout les casernes, symboles de la fonction militaire qu'endosse la ville pendant deux siècles. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'armée ferme ses casernes qui offrent aujourd'hui à la reconversion[2] de larges espaces péricentraux[3]. L'arrière-plan, enfin, juxtapose quartiers industriels, tertiaires et résidentiels.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : V. Bertrand