Les fentes de tension (T1) apparaissent à d'une fracture. Dans une bande de cisaillement elles se développent en échelon à de la bande (T2). Si la déformation se poursuit, elles peuvent prendre une forme en S ou Z (fentes de tension sigmoïdes, T3). On voit donc que leurs rapports angulaires avec la fracturation sont complexes. Ces rapports sont encore compliqués par le phénomène exposé ci-après.
Si une faille est remise en mouvement dans un épisode ultérieur (faillage polycyclique), il se produit une modification des contraintes à sa proximité immédiate et la contrainte principale majeure ( ) peut devenir perpendiculaire au plan de faille, Ceci a comme conséquence de donner des fentes de tension perpendiculaires à ce même plan puisque les fentes de tension apparaissent dans le plan !
Les grandes failles longitudinales jurassiennes présentent souvent des essaims de fractures ouvertes, normales à la fois au plan de faille et aux stries, qui semblent relever du mécanisme présenté précédemment. C'est un argument, certes non décisif, dans le sens d'un caractère polycyclique du faillage. Nous verrons qu'il y en a de plus déterminants.