Par rapport à la zone de cisaillement ou à la fracture principale, les fractures de Riedel apparaissent à des angle pour la fracture synthétique R1, et pour la fracture antithétique R2. Comme le matériau, sous faible couverture, a un angle de frottement interne fort, l'angle peut avoisiner les 22°. Il importe d'être prudent pour attribuer le qualificatif Riedel à une fracture et en particulier ne jamais le faire sur des rapports angulaires si l'on n'a pas le sens de mouvement qui doit être synthétique en position R1 (R2 est plus rare).
Une faille inverse, liée au plissement, présente plusieurs fractures de Riedel associées (1). L'angle entre les fractures est correct et le mouvement, bien synthétique, est marqué par la stratigraphie (01, Châtillon de Cornelle). Voir ci-après, le détail de 1 et une ancienne photo.
On peut rencontrer des systèmes de Riedel à toutes les échelles. Ici un décrochement majeur à N 60°E avec un jeu d'un ordre kilométrique s'accompagne de failles de Riedel à N80°E. Des fractures conjuguées à N120°E sont aussi présentes. Le tracé en S des collines est révélateur du mouvement (01, Le Poizat).
A titre de curiosité, des fractures de Riedel à l'échelle de macles polysynthétique d'un plagioclase présentant le même type d'organisation que l'illustration précédente.
Le plagioclase étant un milieu anisotrope (réseau cristallin), les angles peuvent différer quelque peu des valeurs théoriques