Analyse structurale en tectonique de couverture. J. Macaudière
CoursOutils transverses

Morphologie du plan de faille

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Une faille en Y (vraisemblablement normale) a été tordue dans un épisode de serrage ultérieur. Le gros banc massif a résisté (1) alors que les calcaires en petits bancs (2) ployaient, se fracturaient et provoquaient le gauchissement de la faille de droite (01, Châtillon de Cornelle)

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Quelques mètres plus à l'ouest, une seconde faille sépare les calcaires à taches du Bathonien (1) des calcaires biodétritiques du Bajocien (2) Elle est tordue lors du plissement de façon comparable à la précédente. Un réseau de fractures inverses liées au pli est identique aux plaquettes décrites lors de l'étude des plis (voir le détail du rond blanc sur l'illustration suivante). Il participe à la torsion de la faille.

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De nombreuses fractures (lignes oranges) et les torsions des strates (lignes blanches) montrent un jeu inverse. Le comportement de ces fractures est identique à celui des plaquettes décrites lors de l'étude des plis (synclinal à droite ! Cf. illustration précédente).

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Les failles longitudinales sont fréquemment jalonnées de cailloutis emballés dans une matrice argileuse ocre ou rouge (photo de gauche). Dans le miroir de faille, ces objets sont tranchés et striés (photo de droite). Ils n'ont aucune caractéristique de brèches de failles. Il faut les interpréter comme des remplissages karstiques ultérieurs (pos-oligocènes) de caisses de failles pris et striés dans une remobilisation de la faille lors du serrage fini Miocène (01, route de Mens).

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La grande faille de l'Ain (Barrage de l'Allemand, 01) présente sous l'Oxfordien supérieur (1) inverse (critère en 2), une semelle de ces mêmes cailloutis à matrice argileuse (3) reposant sur une dalle subhorizontale de Portlandien. Ils peuvent correspondre ici à des épandages post oligocènes en pied de faille repris dans une nouvelle tectonique.

Il apparaît donc deux morphologies de failles :

  • des failles tordues dans le plissement. L'exemple décrit ci-dessus est connu cartographiquement sous le nom de faille-pli de Châtillon de Cornelle. Elles sont nord-sud, ont une forte extension longitudinale et sont souvent jalonnées de produits rubéfiés (surtout dans le Jura de l'Ouest). Étant antérieures à la tectonique jurassienne, elles sont attribuables selon toute vraisemblance à la distension oligocène.

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  • des failles plus planes, inverses bien corrélées aux mouvements des plis et qui sont syntectoniques (tardi- helvétiennes).

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Au moins dans la partie ouest, les grandes failles découpant le Bugey en lanières sont donc précoces. Elles sont reprises ultérieurement et déversées soit vers l'Ouest soit vers l'Est en fonction de la nature des terrains qui s'affrontent et aussi de la topographie héritée du faillage oligocène.

Cas particulier des failles décrochantes (page suivante)Les fentes de tension (page Précédente)
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