La côte de Moselle à la frontière de la Belgique et du Luxembourg
La photographie, prise en direction du sud-ouest, nous montre au premier plan, le Pôle Européen de Développement qui s'étend sur les agglomérations de Rodange (Luxembourg), Athus (Belgique) et Longwy (France). Les usines sidérurgiques[1] ont cédé la place à de nombreuses PME[2] spécialisées dans les services et les productions à haute valeur technologique[3]. La côte de Moselle et son revers interrompus par la percée cataclinale[4] de la Chiers apparaissent à gauche et en haut de la photographie.
Complément :
Le paysage témoigne de l'histoire de la région : à gauche du cliché, se développe l'éperon barré du Tietelberg, vaste oppidum[5] qui a connu des occupations successives depuis les Trévires jusqu'aux premières invasions barbares. Derrière l'éperon barré, en France, se déploie la vallée de la Côte Rouge dont le nom évoque la couleur des anciennes exploitations de minette à ciel ouvert. En haut de l'image, sur le plateau se trouve la ville haute de Longwy, inscrite jusqu'en 1918 dans le périmètre des fortifications érigées par Vauban, et qui se déploie à présent hors les murs. Les usines sidérurgiques (hauts-fourneaux, aciéries et laminoirs) se sont développées dans la dépression argileuse du Lias, le long des voies ferrées, en contrebas du gisement de fer aalénien. La reconversion industrielle a été favorisée par la création d'un espace d'activités transfrontalier (PED) desservi par des voies rapides. Les entreprises industrielles (fibres pour pneumatiques, miroiterie de grandes dimensions, adhésifs industriels...) et de services (parc à conteneurs...) se développent surtout en territoire luxembourgeois. A l'arrière-plan, on aperçoit la Gaume.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : J.P. Fizaine