L'aciérie SAM au cœur de Neuves-Maisons, ancienne ville-usine
L'usine sidérurgique est organisée autour de l'aciérie visible au centre, elle occupe un site bordant canal et Moselle. La ville de Neuves-Maisons s'étend autour du site industriel. Elle doit sa croissance à cette usine cernée de cités ouvrières[1], visibles à droite et sur le bord supérieur du cliché. Les nombreux collectifs et pavillons signalent néanmoins le basculement récent de Neuves-Maisons dans la banlieue[2] nancéienne.
Complément :
L'usine SAM (Société des Aciers d'arMature du béton) est composée d'une aciérie électrique (gros bâtiment central) utilisant les ferrailles visibles sous les portiques du port, de laminoirs[3] (en blanc) et d'une usine de traitement du fil (en bleu) ; elle produit essentiellement du fil à béton. Elle est l'héritière d'une ancienne usine sidérurgique intégrée[4], installée là en 1872 et utilisant le minerai de fer extrait sur place. Elle est à l'origine de la ville-usine[5] de Neuves-Maisons, dont certaines cités ouvrières sont visibles à droite et sur le bord supérieur du cliché, liées à la mine du Val-de-Fer. Un crassier et des jardins ouvriers s'étendent sur la rive droite de la Moselle. Restructurée en 1986 en aciérie électrique, l'usine profite de la mise à grand gabarit[6] de la Moselle, dont le port de Neuves-Maisons constitue d'ailleurs le terminus amont. Enfin la ville, comme la commune de Chavigny visible au fond, est intégrée depuis 1990 dans l'agglomération nancéienne en tant que banlieue. Les nombreux collectifs et pavillons sont plus liés à cette proximité qu'à l'usine qui, si elle fonctionne encore, emploie beaucoup moins d'ouvriers que par le passé (de 4 000 à 400).
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : S. Edelblutte