Le paysage de l'industrie chimique dans la vallée de la Meurthe
La photographie montre l'impact de l'industrie chimique qui s'est développée à partir de l'exploitation du sel dans la région de Dombasle Saint-Nicolas-de-Port. A proximité des soudières fondées à la fin du XIXe s. le long du canal de la Marne au Rhin, de grands bassins de décantation ont été construits dans la plaine de la Meurthe où ils occupent une grande partie de l'espace entre Laneuveville-devant-Nancy et Saint-Nicolas-de-Port.
Complément :
Dès leur création entre 1873 et 1883, les soudières ont mis en place des bassins de décantation destinés à recevoir les rejets (chlorure de calcium) contenus dans les eaux résiduaires des soudières. La partie solide, décantée, s'accumulait dans le bassin alors que les résidus liquides étaient rejetés directement dans la Meurthe. Il existe deux catégories de bassins, visibles sur la photographie. Les bassins les plus proches, situés à côté de l'usine de la Madeleine, sont des bassins d'eaux résiduaires, qui assurent la rétention des solides à l'intérieur d'une digue calcaire qui s'élève au fur et à mesure du dépôt. Les bassins situés près de Saint-Nicolas-de-Port sont des bassins de modulation construits récemment et destinés à stocker le chlorure de calcium, effluent liquide résidu de la décantation précédente, pour le rejeter dans la Meurthe lors des hautes eaux afin d'en limiter la pollution.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : M. Deshaies et S. Edelblutte