Par convention, on dessine des petites flèches, vers le haut ou vers le bas, symbolisant les deux valeurs propres sz. En réalité, le spin n'est pas un vecteur, mais dans le formalisme il est associé à une matrice. Il n'a pas d'équivalent classique.
Question
2) Pour les électrons, quelle grandeur classique mesurable est directement reliée au spin ? et comment ? Justifiez alors la convention précédente.
Le moment cinétique de spin donne un moment magnétique de spin qui lui est mesurable. En fait, il faut faire la moyenne quantique du spin dans chaque direction de l'espace et on aboutit alors à un vecteur. Si vous n'êtes pas convaincu, vous le verrez dans les exercices qui suivent. D'où les flèches utilisées pour symboliser le spin.
Question
3) Comme le spin n'a pas d'équivalent classique, comment l'introduit-on dans le formalisme des espaces vectoriels ?
Il suffit de rajouter un nombre quantique de plus qu'est le spin pour augmenter la taille de la base. Ainsi, si sans spin la base est de dimension N, alors avec le spin elle sera de dimension 2N.
Question
5) Qu'est-ce que l'interaction spin-orbite vue classiquement ?
Classiquement, la trajectoire de l'électron produit un moment cinétique orbital qui conduit à la création d'un moment magnétique orbital qui va interagir avec le moment magnétique de spin intrinsèque de l'électron. C'est le couplage spin-orbite. Bien évidemment, cette vision classique ne convient pas en physique quantique ou la notion de trajectoire n'a pas de sens, mais elle est tout de même pratique pour se faire une idée de ce couplage.
Question
6) On applique une rotation à un moment cinétique. De quel angle faut-il tourner pour revenir à la situation initiale ?
Si le nombre quantique associé est entier, une rotation de 2π suffit. C'est le cas du moment cinétique orbital atomique. En revanche, si nombre quantique associé est demi-entier, il faut appliquer une rotation de 4π pour revenir à la situation initiale.
Question
7) Quelle est la conséquence de cette symétrie par rotation sur l'occupation d'un niveau d'énergie par les particules ?
Pour satisfaire au principe d'indiscernabilité des particules, 2 types de fonction d'onde sont à envisager : les fonctions d'onde symétriques, et les fonctions d'onde anti-symétriques.
Question
9) Quelle est la différence entre les bosons et les fermions ? Donner des exemples.
Pour les bosons le spin est entier, pour les fermions il est demi-entier. Les particules de spin demi-entier ont des fonctions d'onde antisymétriques, les particules de spin entier ont des fonctions d'onde symétriques. Les photons sont des bosons, les électrons des fermions.
Pour parler d'intrication, il faut que les deux particules n'interagissent pas, et que leurs probabilités de présence dans l'espace se recouvrent.
Question
11) On considère un système de 2 particules de spins opposés dans un état intriqué. Sans mesure, peut-on dire quel spin possède chacune des particules ?
EPR suppose que les particules sont localisées dans l'espace (souvent on lit « hypothèse de localité »), ce qui n'est pas le cas pour un état intriqué, où les probabilités de présence sont étendues et se recouvrent. Il n'y a pas localité.
Question
13) Outre la démonstration d'un état intriqué, qu'y a-t-il de fondamentalement nouveau dans l'expérience d'Aspect-Dalibard-Grangier-Roger ?
Les auteurs font les deux mesures de spin successivement avec un délai entre les mesures de telle manière qu'aucun signal partant de la 1ère particule mesurée ne puisse arriver à la 2nde. Ainsi la mesure affecte l'ensemble du système instantanément sur toute la taille du système.