Des Gallo-Romains à la périurbanisation...
Un site tel que celui de Jouy-aux-Arches témoigne de la persistance de l'implantation humaine dans la vallée de la Moselle et traduit également l'évolution de la morphologie villageoise, des constructions de l'époque gallo-romaine à la forme villageoise lorraine traditionnelle : le village-rue, ceinturé de ses meix[1], aujourd'hui noyés dans les constructions récentes nées des différentes étapes de la périurbanisation[2].
Complément :
L'approvisionnement en eau de l'actuelle ville de Metz a nécessité, au IIe siècle, la réalisation d'un aqueduc pour acheminer l'eau des sources de Gorze jusqu'aux abords sud de la ville. Le segment de 16 arches intactes témoigne de l'ancienneté de l'implantation humaine dans ce site, qui a accueilli les maisons des constructeurs de l'ouvrage. Le village-rue[3] qui s'étire parallèlement à la Moselle comprend encore de nombreuses maisons anciennes (premier plan), dont une ferme fortifiée du XIIIe siècle (hors de l'image).
Le village-rue se trouve toutefois désormais englué dans les constructions récentes qui s'étirent sur les pentes, sous forme de lotissements (en haut à droite), de petits immeubles très récents (en contrebas), de petites maisons de ville (à gauche des arches) ou d'extensions moins organisées (gauche de l'image), perturbant l'ordonnancement traditionnel du village lorrain. L'étalement périurbain est à l'origine de cette extension de la commune, que les activités économiques de la zone d'activités dite « d'Augny », partiellement comprise dans la commune de Jouy-aux-Arches (en haut à gauche), favorisent également.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : A. Hecker