Billons dans le Saintois
Sur cette image des environs de Lerrain apparaissent, fossilisés sous le couvert herbacé des prairies, les microreliefs d'un parcellaire[1] disparu, nettement organisés en « quartiers[2] », sur lesquels s'est surimposé le parcellaire d'exploitation actuel.
Complément :
Ces ados allongés appelés billons[3], ou, localement, hières ont été créés volontairement par le laboureur ; ils avaient pour fonction d'assurer un drainage superficiel du sol. Selon sa largeur, un champ était composé d'un, deux, trois billons ou, rarement, plus de trois.
Même au ras du sol, il est souvent possible d'observer de telles réminiscences des paysages d'autrefois, notamment lorsqu'un éclairage de fin de journée particulièrement favorable ou une neige fondante soulignent les reliefs résiduels.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : X. Rochel