Une gare impériale adaptée au XXIe siècle
Placée par la volonté impériale au cœur d'un réseau routier et ferroviaire de grande envergure, Metz dispose aujourd'hui d'infrastructures aptes à aborder le XXIe siècle, au premier rang desquelles la gare ferroviaire. Construite entre 1905 et 1908 en remplacement de l'ancienne gare terminus, sa vocation militaire a impliqué un surdimensionnement des installations, qui n'a nécessité que des retouches superficielles pour l'accueil du TGV-Est.
Complément :
Sous l'annexion, la position stratégique de la place-forte de Metz dans les plans militaires allemands (plan Schlieffen notamment) implique des infrastructures ferroviaires de grande ampleur, raccordées par une voirie urbaine largement dimensionnée (voir image précédente). L'ancienne gare, construite au début de l'annexion, n'est qu'une gare terminus. Une gare de passage, plus fonctionnelle sur le plan stratégique, est alors construite pour les besoins de la population, mais surtout de l'armée.
Conçues pour déplacer une armée entière et ses chevaux en moins de 24 h, les installations incluent de nombreuses voies, munies de doubles quais de grande longueur, au sein d'un bâtiment de 300 m de long, ce qui en fait un des plus grands de France.
Le bâtiment néo-roman en grès a longtemps subi la désaffection de la population. Néanmoins, le surdimensionnement des installations au regard des besoins du XIXe s. la rend aujourd'hui adaptée aux exigences du XXIe s. Seuls des travaux d'embellissement (ici, réfection de la place de Gaulle et ses luminaires « design »), l'ouverture au public de la sortie sud et le creusement d'un nouveau parking ont été nécessaires pour l'accueil du TGV-Est.
Photographie : A. Hecker - Commentaire : A. Hecker
