Pompey, de la sidérurgie à la zone d'activités
Parmi les sites sidérurgiques fermés dans la vallée de la Moselle, celui de Pompey est certainement le plus emblématique, notamment grâce à sa reconversion en zone d'activités. Fermé en 1986 après une longue agonie, la friche qui en a résulté a immédiatement fait l'objet d'un traitement et d'une requalification des surfaces, avant d'accueillir de nouvelles entreprises, dans l'objectif de reconquérir une partie des 5 400 emplois perdus depuis les années 1960.
Complément :
Cette vaste friche de 120 ha a enregistré sa première reconversion[1] avant même la fermeture complète du site sidérurgique. Ainsi, les zones industrielles de Pré-à-Varois et de Pompey Industries (sur l'île en haut à gauche de l'image) ont été mises en œuvre dès les années 1970. Mêlant industries et services, elles sont aujourd'hui saturées, en dépit d'un mauvais raccordement à l'autoroute et au réseau ferré.
Après traitement et requalification des surfaces, entamés dès la fermeture des installations industrielles en 1986, les friches industrielles ont été muées en zones d'activités. Celle du Ban-la-Dame (île à droite), bien raccordée à l'autoroute, est en cours de réoccupation, avec notamment l'installation d'une papeterie italienne (grand bâtiment blanc). L'autre rive, site historique des aciéries, ayant accueilli les hauts-fourneaux, peine en revanche encore à se remplir. L'ensemble, rebaptisé « Eiffel-énergie » en mémoire de l'ancienne usine qui a fondu les pièces de la tour éponyme, accueille néanmoins désormais 120 entreprises. Leurs 4 000 emplois semblent illustrer la réussite du pari de la reconversion économique de ce secteur.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : A. Hecker
