L'ancienne ville-usine de Thaon-les-Vosges, devenue banlieue d'Épinal
Dans un environnement agricole et forestier, le tissu urbain thaonnais est grossièrement limité par la Moselle (à droite) et la voie rapide Nancy-Épinal (en lisière de forêt, à gauche). Marqué par de nombreux quartiers de cités ouvrières[1] issues de la très grande usine textile en reconversion au premier plan, il est largement complété par des pavillons et des collectifs liés à la proximité d'Épinal et à la présence d'une vaste zone industrielle au fond du cliché.
Complément :
Entre forêt (au fond) et Moselle (à droite), le tissu urbain de Thaon est marqué par les voies de communication reliant toutes Nancy à Épinal : canal des Vosges, voie ferrée, voie rapide.
Entourant un noyau villageois reconnaissable, au centre du cliché, par l'aspect très serré du bâti[2], des cités ouvrières, petites et serrées à côté de ce noyau et plus aérées et plus grandes au premier plan à gauche, témoignent de générations différentes. Elles sont liées à la Blanchisserie et Teinturerie de Thaon (premier plan). Née en 1872, cette usine a transformé la commune en ville-usine[3], mêlant cités et bâtiments économiques et sociaux[4] comme la Rotonde, gros foyer social visible à côté du stade. En difficulté dès les années 1960, l'usine a été peu à peu découpée en divers lots mêlant nouvelles activités industrielles ou tertiaires et friches. Plus récemment, Thaon-les-Vosges a accueilli une vaste zone industrielle (au fond), directement branchée sur la voie rapide. Cette nouvelle activité, ajoutée à la proximité d'Épinal, a permis l'implantation de nouveaux quartiers d'habitation, sous forme de collectifs ou de pavillons, transformant peu à peu la ville en banlieue[5] de la préfecture.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : S. Edelblutte