La verrerie de Gironcourt ; une usine en milieu rural
Le Xaintois (il s'agit ici de la forme vosgienne du nom) abrite des entreprises rurales parfois importantes et pérennes. La verrerie en fait partie. Elle a associé sa prospérité et son sort à l'embouteillage des eaux de Vittel-Contrexéville. Le cliché montre, au premier plan, le village initial étoffé par des extensions pavillonnaires, ensuite les cités, enfin les corps de bâtiments de l'usine adossés à un massif forestier et bordés par la ligne de chemin de fer.
Complément :
L'usine naît de la proximité des sites d'embouteillage des eaux (15 km) et de la présence passée de nombreuses brasseries (Charmes, Saint-Nicolas-de-Port, Champigneulles), mais aussi des possibilités initiales offertes par la concession charbonnière de Gemmelaincourt et les sablières de Saint-Menge (7 km). L'usine fut construite sur un modèle paternaliste (cités, foyer, coopérative, dispensaire, dortoirs). L'entreprise offrait 1 050 emplois en 1980 et seulement 450 en 2007. Cette évolution révèle la recherche d'importantes modernisations traduites en gains de productivité, en particulier avec la mise en route du four V. L'usine s'inscrit dans la mondialisation, elle est passée du contrôle du groupe BSN à celui de fonds de pension anglais, puis est entrée dans le groupe Owens Illinois.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : J.-P. Husson
