La ligne de crête des Vosges au Hohneck
La photo montre au premier plan la ligne de crête des Hautes Vosges cristallines (> 1300 m) échancrée sur les versants lorrain (au premier plan) et alsacien (au 2e plan) de cirques glaciaires[1] (remarquez le cirque boisé au premier plan), au deuxième plan le versant alsacien en pente forte et, à l'arrière-plan, la plaine d'Alsace et la Forêt Noire. Les sommets des Hautes Vosges sont recouverts, au-dessus de la hêtraie d'altitude[2], d'une pelouse d'origine anthropique[3], les Hautes Chaumes.
Complément :
Le Hohneck est le sommet le plus élevé de la Lorraine (1 364 m), tandis que le point culminant du massif vosgien, le Ballon de Guebwiller (1 424 m) se situe en Alsace. L'appellation « ballon » vient de Baal, dieu gaulois, et non de leur aspect arrondi. Les Vosges cristallines constituent, quant à elles, un massif ancien[4] (ou socle[5]) de granites[6] et de roches métamorphiques[7] formées au cœur de la chaîne hercynienne[8], chaîne de collision[9] comparable à l'Himalaya. Cette chaîne, formée il y a plus de 300 millions d'années, a été totalement érodée à la fin du Primaire et une surface d'érosion[10] (« pénéplaine post-hercynienne[11] ») tronquait les racines de la chaîne. C'est sur cette surface que se sont déposées les couches sédimentaires du bassin de Paris, d'âge secondaire[12].
L'altitude élevée des Vosges est le résultat des soulèvements du milieu (Éocène[13] supérieur-Oligocène[14]) et de la fin du Tertiaire (Miocène[15] et Pliocène[16]). Au Quaternaire[17], le massif vosgien a subi les effets d'au moins trois glaciations[18] principales marquées sur les sommets par des cirques glaciaires. Les cirques du versant alsacien sont plus nombreux en raison de la suralimentation neigeuse favorisée par les vents d'ouest.
Photographie : A. Humbert - Commentaire : D. Harmand