La périurbanisation à l'assaut des hauteurs
Les pentes du talus à l'ouest des agglomérations, et particulièrement les rentrants dessinés par le réseau hydrographique, ont été propices à l'implantation de villages, aujourd'hui largement périurbanisés. Les coteaux bien orientés et les premières pentes voient leurs activités traditionnelles, telles que les champs de fraises à Saulny, laisser place aux lotissements et aux friches résultant d'un abandon progressif de ces cultures.
Complément :
Le vieux village de Saulny (arrière-plan, centre et gauche), implanté en position d'abri dans un rentrant du talus dessiné par un vallon sec, se trouve aujourd'hui noyé dans l'habitat issu de la périurbanisation[1]. Fort de 1 500 habitants en 2009, contre seulement 427 en 1962, la commune a vu plusieurs vagues de construction se succéder sur son territoire. Les années 1960 et 1970 ont essentiellement accru le village au long des routes existantes (en haut à droite) ou par l'ouverture de rues sinueuses sur le parcours de sentiers existants (2e rue à gauche par exemple). Les toits couverts d'ardoises y sont prédominants.
Les années 1980 enregistrent le retour progressif de la tuile rouge et l'ouverture de rues courtes, aux maisons bien alignées proches de la rue (à droite, rue parallèle à la route principale). La fin du XXe siècle et le début du XXIe se caractérisent par le retour de rues plus courbes, voire formant des boucles (vaste lotissement à droite de l'image), aux maisons moins alignées, en retrait de la route (centre de l'image, sous la route). Ces constructions nouvelles, construites au détriment des espaces agricoles, affectent l'ordonnancement traditionnel du village-rue.
Photographie : A. Humbert et C. Renard-Grandmontagne - Commentaire : A. Hecker
